Les cas de démence aux États-Unis devraient doubler d’ici 2060
Une étude récente, réalisée le 31 janvier 2025, prévoit une augmentation significative des cas de démence aux États-Unis, les nouveaux diagnostics annuels devant doubler d’ici 2060. Cette projection souligne le défi de santé publique croissant que représentent les troubles cognitifs dans une population vieillissante.
Résultats d’une étude sur la démence aux États-Unis
La recherche, menée par une équipe de NYU Langone Health, a analysé les dossiers médicaux de plus de 15 000 personnes âgées de 55 ans et plus. Publiée dans Nature Medicine, l’étude révèle que le risque de développer une démence après l’âge de 55 ans est d’environ 42 %, un chiffre nettement plus élevé que les estimations précédentes. Ce risque se traduit par environ 500 000 nouveaux cas en 2025, les projections indiquant une augmentation à 1 million de nouveaux cas par an d’ici 2060. nyulangone.org
Les disparités démographiques
L’étude met en évidence d’importantes disparités dans le risque de démence entre les différents groupes démographiques. Les femmes courent un risque plus élevé au cours de leur vie (48 %) que les hommes (35 %), principalement en raison de leur espérance de vie plus longue. En outre, les Noirs américains présentent un risque élevé, une disparité attribuée à des facteurs tels que la prévalence plus élevée de l’hypertension et du diabète au sein de cette population. upi.com
Facteurs contributifs
Au-delà du vieillissement, plusieurs facteurs contribuent à l’augmentation du risque de démence :
- La génétique : La présence de la variante du gène APOE4 est associée à une plus grande probabilité de développer la maladie d’Alzheimer, la forme la plus courante de démence.
- Conditions de santé chroniques : Des taux élevés d’hypertension, de diabète et d’obésité sont liés au déclin cognitif.
- Choix de mode de vie : Une alimentation malsaine, le manque d’activité physique et une mauvaise santé mentale peuvent exacerber le risque de démence.
Le Dr Josef Coresh, chercheur principal et directeur fondateur de l’Optimal Aging Institute au NYU Langone Health, a souligné l’urgence de s’attaquer à ces facteurs : « Les résultats de notre étude prévoient une augmentation spectaculaire du fardeau de la démence aux États-Unis au cours des prochaines décennies ». nyulangone.org
Démence : implications pour la santé publique
L’augmentation prévue du nombre de cas de démence pose des défis importants aux systèmes de santé, aux soignants et aux décideurs politiques. L’augmentation de la prévalence de la démence risque de peser sur les ressources médicales et de mettre en évidence la nécessité de stratégies de soins globales.
Mesures préventives contre la démence
Bien qu’il n’existe actuellement aucun traitement curatif de la démence, certaines modifications du mode de vie peuvent en réduire le risque :
- Alimentation : Une alimentation équilibrée riche en nutriments comme la choline, que l’on trouve dans les œufs, le bœuf, la volaille, le poisson et certaines sources végétales, peut réduire le risque de démence. eatingwell.com
- Activité physique : L’exercice physique régulier favorise la santé globale du cerveau.
- Engagement mental : L’apprentissage continu et les défis mentaux peuvent contribuer au maintien des fonctions cognitives.
- Le sommeil : Un repos adéquat est essentiel à la santé du cerveau.
La mise en œuvre de ces pratiques, ainsi que la gestion des maladies chroniques, peuvent contribuer à un vieillissement en bonne santé et potentiellement atténuer l’augmentation prévue des cas de démence.
Le doublement prévu des cas de démence d’ici à 2060 est un appel à la recherche, aux initiatives de santé publique et à l’action individuelle pour faire face à cette crise imminente. Des mesures proactives peuvent aujourd’hui contribuer à modifier la trajectoire de ces projections et favoriser un avenir plus sain pour la population américaine vieillissante.
